Bénéficiaire de l’entente de location-achat : reconnaître un bon candidat
L’entente de location-achat est une entente entre une personne qui vend sa propriété, l’offrant, et qui donne à une autre personne, le bénéficiaire le droit d’acheter cette même propriété pour une période donnée, avec le droit accessoire d’occuper les lieux jusqu’à ce qu’il achète légalement la propriété en question.
Si celui qu’on appelle le bénéficiaire a besoin de l’offrant pour mettre la main sur la propriété, c’est que le bénéficiaire a un problème au niveau de son accessibilité au crédit, sinon, il est sûr que ce dernier achèterait la propriété directement et immédiatement, sans avoir recours à une entente location-achat.
Les motivations d’un bénéficiaire pour une entente de location-achat ?
Le cas classique du bénéficiaire d’une entente de location-achat est la personne qui vient de perdre son emploi. Demandez à une banque de consentir un prêt hypothécaire à un chômeur : c’est pratiquement une mission impossible !
Un autre cas possible de bénéficiaire survient lorsque la cote de crédit d’un acheteur potentiel est sous la barre des 650.
L’incapacité d’un bénéficiaire de pouvoir avoir accès au crédit nécessaire pour l’achat immédiat d’une propriété peut être causée par une foule de raisons, bonnes ou mauvaises.
Peut-être que le Bénéficiaire ne fait pas suffisamment de revenus « déclarés », ou peut-être a-t-il négligé de payer une facture de téléphonie cellulaire. Les compagnies de téléphone cellulaire sont très rapides pour dénoncer les payeurs en retard.
L’obligation d’un bénéficiaire de passer par une entente de location-achat peut aussi être causée par une maladie qui empêche ce dernier de travailler, le mettant en situation de retard de paiement pour certaines ententes contractées avec des fournisseurs de services ou des processus d’achat par le moyen de versements mensuels. Autre possibilité poussant un individu à devenir un bénéficiaire dans une entente de location-achat : l’absence d’historique de crédit permettant de dresser un portrait de crédit valable, comme c’est le cas pour les nouveaux diplômés par exemple.
Un « bon » candidat pour être bénéficiaire dans une entente de location achat : le reconnaître
Peu importe la raison pour laquelle le bénéficiaire d’une entente de location-achat ne se qualifie pas pour un prêt conventionnel ou assuré, il faut idéalement que le problème qui motive cette inaccessibilité puisse raisonnablement se résorber à l’intérieur du délai d’exercice de l’option d’achat de la propriété, ce qu’on appelle communément l’entente de location-achat, dont le délai est habituellement de 3 ans.
Location- achat : quelques exemples de bénéficiaires
Exemple d’un bon bénéficiaire
Robin est un nouveau diplômé en pharmacie. Il veut s’acheter une maison. Cependant, Robin n’a pas d’historique de crédit. Le salaire moyen de départ pour un pharmacien s’élève à plus de 60 000$ par année. Est-ce réaliste de penser que d’ici les 3 prochaines années, Robin se qualifiera pour un prêt hypothécaire ? OUI, Robin est donc un « bon » bénéficiaire pour un propriétaire ouvert à une entente de location-achat sur l’une de ses propriétés.
Exemple d’un bénéficiaire « moins bon »
Ginette a perdu son travail il y a 8 mois. Le tout l’a plongée dans une dépression qui l’a contrainte à déclarer faillite. Sa cote de crédit est au niveau le plus bas qui soit… Pourrait-elle redorer sa cote de crédit en moins de 3 ans ? NON, il faut en effet compter au minimum 5 ans après la libération de sa faillite pour qu’une institution financière accepte de lui consentir un prêt hypothécaire. Vous comprendrez donc que dans une optique de bénéficiaire d’une entente de location-achat, Ginette représente un moins bon parti que Robin.
Exemple d’un autre motif expliquant l’inaccessibilité d’un bénéficiaire au crédit
Pour des motifs religieux, les musulmans n’ont pas le droit de contracter un emprunt à intérêts pour acquérir une maison qui leur servira d’habitation principale, sauf s’ils ne disposent d’aucun autre moyen licite pour satisfaire ce besoin. Dans ce cas, il n’y aurait pas une limite de 3 ans pour évaluer la viabilité de leur candidature de bénéficiaire à une entente de location-achat, mais on calculera le plein amortissement du prix de vente et une fois le tout payé, la propriété sera cédée au bénéficiaire pour une somme symbolique.
Reconnaître un « bon » candidat bénéficiaire d’une entente de location-achat
Il n’est pas question de jouer à la devinette pour essayer d’estimer la période de temps requise pour que le bénéficiaire rebâtisse son crédit. Passez par un courtier hypothécaire compétent pour estimer le temps requis. Ensuite, il faudra gérer la reconstruction du crédit du bénéficiaire, faire des suivis, l’inscrire à un programme de reconstruction de crédit, etc.
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Luc Audet
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