Un ralentissement du marché immobilier pointe à l’horizon. Vaut-il mieux remettre à plus tard un projet d’achat de maison ? Ou n’est-ce pas plutôt l’occasion d’une vie pour devenir propriétaire ?
Avec toutes les conséquences qu’entraine la crise sanitaire actuelle, on est en droit de s’interroger. Avant la crise, l’économie de la province, bien vigoureuse, prospérait au rythme du quasi-plein-emploi. Cette situation se reflétait sur les prix de l’immobilier, qui connaissent une forte croissance depuis plus de 10 ans.
Mais en quelques jours, avec l’arrivée du virus, la machine économique a connu quelques pépins et plusieurs travailleurs se sont retrouvés sans emploi. Dans l’insécurité, ceux-ci ne disposent plus de la capacité de s’engager à rembourser une hypothèque sur 25 ans. Ainsi, plusieurs d’entre eux pourraient remettre à plus tard leur projet de devenir propriétaire. Si la situation perdure, ceux qui sont déjà propriétaires pourraient même être forcés de vendre leurs maisons.
Plusieurs scénarios
Selon une règle économique élémentaire, une baisse de la demande conjuguée à une augmentation de l’offre pourrait entrainer une baisse des prix, du moins un ralentissement de la croissance.
Dans un communiqué publié le 24 avril dernier, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a dressé deux scénarios. Dans un scénario de base, elle anticipe une baisse du prix des maisons unifamiliales de -2 % en 2020, suivi d’une hausse de 9 % en 2021. Dans un scénario plus pessimiste, la baisse pourrait être de -7 % en 2020 et de -1 % en 2021. Le tout dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la reprise économique et de l’évolution du coronavirus.
Prévisions du prix médian au Québec – Maison unifamiliale |
||
Scénario de base |
||
|
Prix médian – unifamiliale | Variation |
2019 | 260 000 $ |
+4 % |
2020 | 255 000 $ |
-2 % |
2021 | 278 000 $ |
+9 % |
Prévisions du prix médian au Québec – Maison unifamiliale |
||
Scénario pessimiste |
||
|
Prix médian – unifamiliale |
Variation |
2019 |
260 000 $ | +4 % |
2020 | 242 000 $ |
-7 % |
2021 | 239 000 $ |
-1 % |
Du côté de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), les prédictions à court terme sont un peu plus pessimistes que celles de l’APCIQ. Dans son dernier rapport annuel, la SCHL prévoyait que le retour aux prix des logements d’avant la récession surviendrait à la fin de 2022.
Le long terme, toujours gagnant
Qui dit vrai ? On ne le saura réellement qu’en 2021 et en 2022. Mais sur le long terme, l’immobilier a beaucoup plus de chance d’être un bon placement. Une étude publiée par JLR a révélé que le coût moyen des maisons au Québec a augmenté de 310 % en 30 ans, entre 1986 et 2016, et ce malgré les soubresauts économiques survenus entre-temps.
Et si vous choisissez de devenir propriétaire dans le contexte actuel, vous aurez l’avantage de pouvoir emprunter à taux très avantageux. En conclusion, si vous souhaitez faire l’achat d’une maison pour y demeurer sur le long terme et que votre situation financière vous le permet, il n’y a pas de raison que vous repoussiez votre projet à plus tard. Puisque tôt ou tard, le marché de l’immobilier rebondira.
Quelques conseils
- Le prix d’une maison et son augmentation de valeur avec les années ne sont pas les seules variables à considérer dans vos calculs. Considérez aussi la qualité de vie que vous obtiendrez en achetant une maison.
- La baisse des taux d’intérêt et un possible ralentissement de la croissance des prix représentent une belle occasion de devenir propriétaire pour les acheteurs qui en ont les moyens.
→ Êtes-vous inscrit à mon INFOLETTRE GRATUITE? J’y dévoile des actualités, des scoops ainsi que plusieurs anecdotes divertissantes sur ma vie d’immopreneur.
→ Connaissez-vous le GROUPE FACEBOOK IMMOPRENEUR. Chaque semaine, plusieurs milliers de membres sont actifs pour réseauter et échanger leurs connaissances ! Les coachs d’Immofacile y sont également présents pour vous conseiller dans vos projets ! De plus, c’est gratuit… Qu’attendez-vous ? Venez nous rejoindre !