Pour bien comprendre les mécanismes qui influencent les prix de l’immobilier d’une région donnée, il faut avant tout poser la question suivante : combien de personnes occupent un emploi ?
On peut également pousser la réflexion un peu plus loin :
- Quelles sont les proportions de travailleurs à temps plein et à temps partiel ?
- Quel est le salaire moyen ?
- Combien de nouveaux emplois ont été créés ou perdus ?
- Quelle est la proportion de travailleurs saisonniers ?
- Y a-t-il une pénurie de main-d’œuvre ?
Toutes les réponses à ces questions auront inévitablement un effet sur les prix de l’immobilier.
L’emploi, moteur de l’immobilier
Le taux d’emploi a une forte incidence sur la demande immobilière. Lorsque l’emploi est vigoureux et que les travailleurs gagnent de bons revenus, la confiance pousse ces mêmes travailleurs à acheter des maisons et à investir.
On parle d’une situation de plein emploi lorsque le taux de chômage d’une région s’approche de 5 %. Dans un tel cas, les travailleurs n’ont pas de difficulté à se trouver un gagne-pain.
L’offre et la demande
Plus les gens travaillent et plus ils gagnent de bons salaires, plus ils seront enclins à payer pour un appartement ou une maison plus confortable, mieux située et donc plus dispendieuse. Certains songeront même à investir en immobilier !
À l’inverse, si ces mêmes personnes gagnent de moins gros revenus, ils seront tentés par un logement plus modeste et seront moins tentés d’investir autant de leur argent.
Selon le principe de l’offre et de la demande, ce genre de phénomène aura inévitablement une pression sur les prix des différents secteurs de l’immobilier. Plus la demande est forte pour les maisons unifamiliales et plus l’offre se raréfie, plus leurs prix iront en s’accroissant. À l’inverse, lorsque la demande diminue et que l’offre abonde, les prix ont tendance à diminuer.
C’est la même chose pour les immeubles à revenu. Lorsqu’il n’y a pas suffisamment de locataires pour occuper tous les logements, la faible demande pousse les propriétaires à baisser leurs prix.
L’impact d’une hausse des taux d’intérêt
En situation de plein emploi, il arrive que les gouvernements instaurent des mesures afin de freiner toute éventuelle hausse fulgurante des prix. Par exemple, au cours de l’année 2017, la Banque du Canada a relevé à deux reprises son taux directeur, afin de freiner l’endettement des ménages ainsi que l’inflation.
Il va sans dire que de telles mesures restreignent l’accès à la propriété. D’autant plus qu’une hausse des taux d’intérêt augmente la proportion de ménages en position de vulnérabilité. À titre de référence, la Banque du Canada considère qu’un ménage tombe en situation de vulnérabilité quand 40 % de son revenu disponible est consacré au remboursement de ses dettes.
En tant qu’investisseur immobilier, il est donc dans votre intérêt de surveiller tout ce qui concerne l’emploi, ce qui vous évitera vous aussi de vous retrouver dans l’eau chaude tout en dénichant les meilleures opportunités.