Vous avez un immeuble qui est difficile à vendre et l’acheteur vous demande de l’endosser. Que devrais-je faire? Quels sont les risques d’accepter de faire cela pour lui?
Oui, il existe des risques à endosser un acheteur ou même un membre de votre famille, car malheureusement, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un membre de notre famille que tout se passera bien. Le créancier hypothécaire est là pour demander un endossement, car il considère que l’emprunteur, seul, n’a pas la capacité de rembourser sa dette.
Endosser quelqu’un pour l’achat d’un immeuble n’est pas, non plus, sans frais. Votre capacité d’emprunt diminue, alors que les banques ajoutent ce montant d’endossement à vos dettes, et ce, même si votre acheteur est celui qui doit faire les paiements.
Vous serez tenu de rembourser l’emprunt de l’acheteur en cas de défaut de paiement. De plus, il est impossible d’avoir le contrôle sur les paiements d’une tierce personne, même s’il s’agit de votre propre enfant.
Dans mon travail, j’ai été témoin de moments où des gens désirant débuter dans l’immobilier ont dû repousser leurs projets, car ils avaient endossé un membre de leur famille pour l’achat d’une maison. C’est un pensez-y-bien.
Se libérer d’un endossement, chose facile?
Malheureusement, non! Surtout si la situation financière de l’acheteur n’a pas pris du mieux. Cela peut aussi varier selon le créancier, mais règle générale, celui-ci fera tout pour sécuriser son prêt du mieux qu’il le peut.
Et l’option d’être co-emprunteur ?
La différence principale se trouve dans le gain de la vente. Si l’acheteur ou le membre de votre famille désire acheter pour demeurer dans l’immeuble et bien, comme vous n’êtes pas propriétaire occupant, vous ne pourrez profiter de l’exemption pour gain en capital. Votre acheteur ou membre de votre famille, quant à lui, ne pourra en profiter que pour seulement 50% de la valeur de l’immeuble. En ce qui a trait aux paiements, vous demeurez aussi responsable que lors d’un endossement.
Lors d’un endossement, la banque calcule une responsabilité des paiements à 100%. En tant que co-emprunteur, la banque calculera normalement à 50% seulement (50 % des paiements se trouvent alors ajoutés à votre ratio d’emprunt, ce qui est nettement mieux.) Dans un cas comme dans l’autre, en cas de non-paiement, c’est à vous que revient l’obligation de mettre la main dans votre poche.
Conseils :
- Considérer la location-achat de l’immeuble pour lui donner du temps et ainsi améliorer la situation de l’acheteur.
- Consultez toujours un professionnel ou un coach immobilier avant de choisir votre option.
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