Face à l’inflation et l’accès à la propriété toujours plus restreint, on pourrait s’attendre à ce que les gouvernements et institutions financières en place prennent des mesures drastiques pour enrayer ce fléau monétaire. Au lieu de cela, on constate plutôt une hausse toujours plus marquée des taux d’intérêt. Pourquoi en est-il ainsi? Mais surtout, la banque du Canada a-t-elle vraiment le choix?
Pourquoi les taux augmentent-ils?
Avant toute chose, il est bon de se rappeler ce qu’est un taux d’intérêt. Il s’agit d’un indicateur fixant le coût d’un emprunt devant être versé au prêteur par l’emprunteur, par exemple lors de l’achat d’une propriété. Ce faisant, si vous devez faire une demande de prêt totalisant 100 000$ auprès de votre banque, avec une période d’amortissement de 25 ans, et que le taux d’intérêt annuel est fixé à 4%, vous aurez à verser 581$ mensuellement.
Quand les taux augmentent, le prix à payer chaque mois augmente lui aussi, le prêt immobilier devenant alors plus dispendieux.
Quand les taux d’intérêt augmentent, c’est généralement parce que l’économie est mise à mal, en particulier par l’inflation.
Un mal nécessaire?
La banque du Canada cherche avant tout à préserver l’économie du pays et cela passe par un objectif de stabilité des prix. Une telle stabilité permet un accès facilité à l’emploi et un pouvoir d’achat accru, notamment quand vient le temps d’investir dans l’acquisition d’une maison. Ainsi, lorsque l’inflation est trop élevée et donc que les prix gonflent sans arrêt, les banques se voient obligées d’augmenter les taux, réduisant au passage le pouvoir d’achat des ménages.
La banque du Canada n’a pas vraiment le choix, car autrement, un climat accru d’instabilité monétaire pourrait entraîner des répercussions plus importantes encore. Elle procède donc à des hausses de taux pour ralentir l’inflation galopante et la ramener à leur objectif initial, dans le but d’éviter une récession.
En raison de la hausse des taux d’intérêt et des coûts d’emprunt, l’accès à la propriété se voit diminué, les ardeurs de futurs propriétaires ayant été réduites face à l’instabilité du marché actuel. En octobre, le taux d’intérêt fixe sur 5 ans a atteint 6,49% affiché et 4,74% négocié contribuant de ce fait à rendre l’habitation moins abordable pour les ménages moins nantis.
Évidemment, un monde sans hausse des taux d’intérêt faciliterait l’investissement immobilier à un plus grand nombre. Mais il est bon de se rappeler que chaque hausse est le résultat d’une inflation.
Ainsi, pour obtenir des conseils avisés quant à l’achat ou la location d’une propriété en période marquée par une hausse des taux, notre programme de coaching Double vous sera fort utile!