Depuis quelques années, le terme développement durable est sur toutes les lèvres. Au milieu de la crise environnementale qui secoue la planète, ce concept s’oppose à la culture de la consommation et offre des pistes de solution pour développer une nouvelle culture, plus respectueuse de l’environnement.
Un peu d’histoire
Ce sont les années 70 qui ont vu apparaître les premières préoccupations sérieuses en matière d’environnement, en réponse aux dommages infligés aux écosystèmes par l’industrialisation et la mondialisation. Les populations des pays développés ont alors pris conscience que le rythme de consommation des ressources naturelles ne pourrait pas être soutenu longtemps.
Dans un effort de renverser la vapeur et de préserver l’environnement, de nouvelles stratégies et de nouveaux concepts ont vu le jour. Parmi eux se trouvait l’idée du développement durable Selon le rapport Brundtland de 1987, la définition de ce concept est «le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs».
Un concept en constante évolution
Le développement durable s’appuie sur une rationalisation de la consommation et sur l’instauration de systèmes qui supportent les activités humaines tout en préservant et en renouvelant les ressources essentielles à la survient de notre race.
Sa philosophie initiale (agir sur les trois piliers principaux de la modernité que sont l’écologie, l’économie et la justice sociale) est toujours d’actualité. Toutefois, puisque la technologie, l’organisation sociale et les produits destinés à la consommation évoluent continuellement, le développement durable doit constamment s’adapter pour répondre à de nouveaux défis. Il est maintenant une idée qui concerne presque tous les domaines de l’activité humaine et dont de plus en plus d’individus et d’organisations tiennent compte dans leurs projets.
Le développement durable en immobilier
Un des défis les plus importants auxquels notre société fait face est le réchauffement planétaire. La réduction des émissions de carbone constitue donc une urgence pour éviter un effet de serre hors de contrôle. Bien que le secteur du transport soit le premier pointé du doigt, la consommation d’énergie des bâtiments dépasse largement celle des voitures. C’est pourquoi de plus en plus d’intervenants dans les domaines de l’architecture, du design et de la gestion sont à la recherche de nouvelles approches.nCertaines mesures ont même été adoptées à l’échelle nationale. Des programmes incitatifs tels que NovoClimat et RénoClimat encouragent les constructeurs et les propriétaires à choisir des systèmes d’isolation plus performants. Certaines certifications, telles que LEED ou BOMA, ont aussi vu le jour pour confirmer les efforts des constructeurs de respecter l’environnement.
Toutefois, ces initiatives ne sont pas suffisantes à long terme. Pour que le développement durable soit véritablement implanté dans le secteur immobilier, il faut repenser la conception et les méthodes de construction des bâtiments afin que la construction écologique soit aussi économique. L’urgence planétaire à laquelle notre société fait face demande un changement de paradigme : lorsque la protection de notre environnement ne sera plus synonyme de sacrifice, mais sera associée à une meilleure qualité de vie, le développement durable prendra toute sa signification.
Ghislain Larochelle