Meilleurs revenus, meilleures possibilités d’entretien et de rénovations, meilleures valeurs de revente : voilà autant de raisons qui justifient le désire d’augmenter les loyers.
Cependant, hausser le montant demandé aux locataires n’est pas toujours aussi simple. D’abord, la Régie du logement impose certaines contraintes. De plus, certains propriétaires limitent généralement à 5 $ ou 10 $ l’augmentation annuelle, par peur de froisser leurs locataires. Si vous êtes dans l’une ou l’autre de ces situations, voici 7 méthodes pour vous permettre d’augmenter vos loyers sans problème.
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Procéder à une augmentation constante
Si vous souhaitez réussir une augmentation de loyer sans risquer de contrarier vos locataires, l’une des meilleures options est d’y aller graduellement. Il faut alors calculer le nombre d’années nécessaires pour combler le décalage entre le loyer actuel et sa valeur marchande, tout en considérant l’inflation.
Le problème avec cette méthode est qu’il faut l’utiliser sur de longues années pour en ressentir les effets. Elle doit aussi se conformer au calcul de fixation du loyer, établi par la régie du logement. Enfin, il est possible que le locataire refuse tout bonnement une augmentation, ce qui implique que vous devrez aller faire valoir votre point à la Régie.
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Proposer de nouveaux services
Il y a des services pour lesquels vos locataires paieraient volontiers si cela leur facilitait la vie. Pourquoi donc ne pas investir dans de nouveaux services et revendre l’utilisation ?
Pensez notamment à un service Internet, à des machines distributrices ou encore à un service de buanderie. Les occasions de revenu supplémentaires sont nombreuses ! Il y a de bonnes chances que l’implantation de ce genre de services soit rentable si votre bâtiment n’en dispose pas et surtout si vous avez beaucoup de locataires.
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Le stationnement payant
Généralement considéré comme une partie commune, le stationnement est souvent inclus dans le contrat de bail, ce qui permet au locataire d’en profiter pleinement. Mais dans une situation où les espaces de stationnement sont une denrée rare, par exemple en ville, vous pouvez imposer un tarif supplémentaire pour l’utilisation du stationnement.
Mieux encore : ne vous limitez pas à vos locataires! Si c’est possible, proposez également votre service de stationnement payant à des voisins. Vous pouvez aussi transformer un espace inutilisé en stationnement supplémentaire.
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Procéder à des rénovations majeures
La Régie du logement limite les pourcentages d’augmentation du loyer, en fonction du coût des rénovations. Par exemple, vous ne pouvez pas dépasser la barre des 2,4 %, qu’il s’agisse des dépenses majeures relatives à l’immeuble ou celles spécifiques au logement.
Malgré tout, il s’agit d’une manière incontestable d’augmenter les loyers. Toutefois, il est plus difficile d’augmenter le loyer si les rénovations sont essentielles (problème de balcon, de plancher, de toiture, peinture extérieure, etc.). Elles n’augmentent généralement pas votre rentabilité. Cela n’empêche pas que vous devez les faire pour rester compétitif sur le marché locatif.
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Procéder à des rénovations esthétiques
Contrairement aux rénovations majeures, les rénovations esthétiques ont pour but d’accroitre l’allure du logement. Souvent, elles ne sont pas essentielles ni urgentes, mais elles permettent d’embellir et d’améliorer la fonctionnalité des lieux.
Vous pouvez donc procéder à des rénovations esthétiques de salle de bain, de plancher ou de cuisine pour augmenter l’attractivité de votre logement, et ainsi accroitre la valeur de l’immeuble. Pour répercuter le coût des rénovations sur le loyer, vous avez toutefois besoin de l’assentiment de votre locataire dans un accord gré à gré.
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Procéder à un arrangement financier avec le locataire
S’il est vrai que votre locataire a le choix d’accepter ou de refuser une augmentation, son opposition n’est pas impossible à surmonter. En pareil cas, l’arrangement financier est la meilleure option qui s’offre à vous.
Cet arrangement consiste à proposer à votre locataire une somme d’argent, en échange d’une rupture anticipée du bail. S’il accepte, il devra quitter le logement avant le terme prévu au bail. L’intérêt est de rénover aussitôt que le logement a été libéré afin d’augmenter la valeur locative en vue de la prochaine location.
Attention toutefois : Pour être certain de pouvoir signer un nouveau bail de 12 mois, il est primordial que la rénovation soit achevée avant le 1er juillet.
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Jouer la carte de la franchise
Pour convaincre un locataire d’une hausse subite du loyer, il vaut généralement mieux être franc d’entrée de jeu. La franchise implique notamment que vous lui exposiez clairement les raisons de cette hausse (frais d’entretien, hypothèque, etc.). Préférez la communication verbale à une explication écrite ; elle est plus chaleureuse, même si ce ne sont pas tous les locataires qui sont faciles à confronter.
La franchise payera si votre locataire n’a pas déjà été soumis à ce genre de hausse majeure. Si vous jouez cette carte, ce dernier pourrait décider de rester, soit parce qu’il est compréhensif, soit parce qu’il ne souhaite pas quitter son logement.