Si vous êtes propriétaire d’un immeuble, d’une maison ou même d’un condo, vous possédez sans doute une capacité de financement que vous ignorez peut-être : votre équité.
Également appelée « valeur nette », l’équité représente la différence entre la valeur marchande et le solde hypothécaire.
Toutefois, il ne faut pas confondre « l’équité » avec « l’équité disponible. » En effet, l’équité disponible signifie la différence entre la valeur marchande d’un immeuble et 80 % du solde hypothécaire. Cette deuxième estimation vous permettra d’emprunter de l’argent qui sera garanti par l’équité de votre immeuble.
Le principal avantage de l’équité est que ce mode de financement permet de financer à taux d’intérêt moindre que pour d’autres types de prêts. De plus, il est possible d’utiliser l’équité pour de nombreux types de projets : immeuble résidentiel, immeuble commercial, chalet, maison en République dominicaine ou en Floride…
Calculer l’équité
Au fil du temps, il est très probable que votre équité augmente. D’abord, vos paiements hypothécaires viendront faire gonfler la part d’équité qui vous revient. De plus, cette part grossira également si la valeur de votre propriété est appelée à augmenter.
Prenons un exemple tout simple pour illustrer comment se calcule l’équité :
Supposons une maison dont la valeur marchande est de 100 000 $ et que vous avez acquise il y a quelques années grâce à une mise de fonds de 20 000 $. Aujourd’hui, la valeur marchande de la maison est de 120 000 $, et vous avez remboursé 40 000 $ de votre hypothèque. Pour calculer l’équité disponible, le calcul se fait comme suit :
(80 % x 120 000 $) – 40 000 $ = 56 000 $
Sortir l’équité
Le fait de sortir l’équité de votre maison (ou d’un autre immeuble que vous possédez) constitue un puissant effet levier pour propulser vos investissements en immobilier. Pour ce faire, il y a trois moyens :
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Refinancer l’immeuble
Cette méthode permet d’obtenir 80 % de la valeur marchande de l’immeuble moins le solde de l’hypothèque. L’argent emprunté est déposé d’un seul coup dans votre compte de banque. Attention toutefois à ne pas commettre certaines erreurs!
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Ajouter une deuxième hypothèque
Une deuxième hypothèque à laquelle vous pourriez souscrire serait protégée par la valeur marchande de la maison. L’argent est déposé directement sur votre compte en banque et vous devez rembourser vos deux prêts en même temps. Le principal avantage de cette méthode à deux prêts est qu’elle permet d’éviter les pénalités que vous pourriez avoir en cassant votre première hypothèque. Toutefois, le taux d’intérêt de votre deuxième hypothèque ne sera pas forcément le même que celui de votre hypothèque principale.
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Ajouter une marge de crédit
Cette méthode fonctionne comme une marge de crédit ordinaire, à la différence qu’elle est garantie par votre maison ou votre immeuble. Cette avenue permet de refinancer jusqu’à 65 % de la valeur marchande de votre maison.
Il y a deux sortes de marges de crédit :
- Marge de crédit hypothécaire combinée à une hypothèque, aussi connue sous le nom de prêt hypothécaire sur valeur domiciliaire. Vous pouvez financer jusqu’à 80 % du prix d’achat ou de la valeur marchande de la maison. Cependant, la portion qui excède 65 % doit être financée avec une hypothèque à terme fixe.
- Marge de crédit hypothécaire indépendante. Le maximum que vous pouvez obtenir est 65 % du prix d’achat ou de la valeur marchande. C’est un produit de crédit garanti par votre maison ; il n’est donc pas lié à une hypothèque et n’augmente pas à mesure que le capital de l’hypothèque est remboursé.
Sortir l’équité, combien ça coûte ?
Les frais sont variables d’une situation à l’autre. Mais chose certaine, des frais, il y en aura ! Pensez aux frais administratifs, frais de notaire, frais d’évaluation, frais d’annulation… Dans le cas d’une marge de crédit, bien que les frais d’une telle marge soient pratiquement nuls, il faut tenir compte des frais de passage chez le notaire.
Pour les soldes supérieurs à 200 000 $, beaucoup de courtiers et prêteurs couvriront certains frais comme les frais d’évaluation, les frais de notaire ou les frais d’assurance de titre. N’hésitez pas à leur demander !