Investir en immobilier en étant étudiant, ce n’est pas possible ! C’est réservé à ceux qui ont de l’argent. Voilà un beau mensonge.
Non seulement investir en immobilier en étant étudiant est tout à fait possible, mais c’est aussi le meilleur moment pour commencer.
Et pour être honnête, si c’était à refaire, c’est à ce moment de ma vie que je commencerai à investir. Quand j’étais aux études, j’économisais mon argent pour m’acheter une première maison. Ça n’a pas été une mauvaise chose, puisque plus tard je me suis servi de l’équité de ma maison pour acquérir mon premier immeuble. Mais je n’étais pas au courant des 5 techniques suivantes, qui auraient pu me faire progresser pas mal plus vite en immobilier.
1- Investir dans un condo plutôt qu’être locataire
Si vous êtes comme beaucoup d’autres étudiants, vous profitez de votre arrivée aux études supérieures pour aller vivre dans votre premier logement. Le réflexe qu’ont la très grande majorité des gens est de rechercher un logement locatif, souvent avec des colocataires. Fini de vivre chez papa et maman, vive la liberté ! (Ou presque) ;-)
Rares sont ceux qui vont se dire : tiens, je crois que je vais profiter de mon arrivée dans la grande ville ainsi que de ma situation financière qui s’approche du zéro absolu pour m’acheter un condo. (Vous captez le sarcasme?)
Et pourtant.
Même en étant un étudiant qui se nourrit de nouilles ramens, il y a moyen d’investir intelligemment dans un condo. Pourquoi un condo ? Parce qu’un condo, ça vous appartient.
Contrairement à un appartement, vous avez la possibilité d’accumuler de l’équité tout en vous logeant. De plus, vous avez la possibilité de louer des chambres ou de le mettre en location à court terme. (Et ce, sans l’accord du propriétaire. Toutefois il peut y avoir des restrictions du côté du syndicat de copropriété.) Aussi, au fil des mois et des années, vous avez la possibilité de voir son prix grimper en flèche, surtout si vous investissez à Montréal ou dans un grand centre.
Maintenant, la question qui pend au bout de vos lèvres est la suivante : « oui, mais Ghislain, je n’ai pas une cenne et la banque ne voudra pas me prêter d’argent. » Vous avez raison ! Pour quelqu’un qui n’a pas un très gros revenu, la question du financement peut être difficile. Mais il n’y a pas que vous qui puissiez financer ce genre d’investissement. Avez-vous demandé à vos parents ? Pour beaucoup de personnes, les parents constituent de bons partenaires. (Voir la 5e technique)
Et plutôt qu’un condo, vous pourriez même pousser le raisonnement jusqu’à investir dans un petit plex. À ce propos, je vous invite à lire mon article du Journal de Montréal sur le sujet.
2- Devenir concierge
Je vous l’accorde : à première vue, cette technique ne laisse rien présager d’intéressant.
Vous vous dites peut-être : « Wouach, je vais devoir laver les planchers et déboucher les toilettes quand les autres locataires n’auront pas fait attention. »
C’est possible, mais dites-vous qu’il faut bien commencer quelque part ! Moi-même, j’ai travaillé quelques années dans une quincaillerie quand j’étais étudiant, et même si ce travail n’était pas toujours des plus tentant à première vue, ça m’a donné une solide expérience en rénovation pour la centaine de flips que j’ai réalisé par la suite.
Si vous êtes débrouillard et que vous souhaitez apprendre les rouages de l’immobilier, le rôle de concierge pourrait devenir une avenue intéressante. En plus, vous ne risquez pas de perdre d’importantes sommes d’argent.
Il est même possible de faire de l’argent ! La plupart des propriétaires d’immeuble ainsi que les gestionnaires de biens immobiliers accordent une rémunération au locataire à qui est confié l’entretien de l’immeuble.
Si vous avez de l’intérêt pour ce rôle, il suffit d’en aviser le propriétaire ou le gestionnaire de l’immeuble. Cela ne veut pas dire qu’il vous embauchera sur-le-champ, mais vous devez vous afficher si le rôle vous intéresse.
Petit conseil : ne vous aventurez pas dans ce rôle si vous ne souhaitez pas vous impliquer. Le rôle de concierge doit être tenu par une personne débrouillarde, puisque lui seront confiés plusieurs petits travaux de diverses natures visant à entretenir le bâtiment. Il vous faudra être disponible.
3- Offrir vos services en tant que gestionnaire
L’idée d’apprendre le métier vous interpelle ? Vous pourriez devenir gestionnaire de bien immobilier, surtout si vous étudiez en gestion ou dans un domaine connexe.
Si la plupart des investisseurs aiment investir, ce ne sont pas tous les investisseurs qui veulent gérer leurs immeubles à logement. Plusieurs font appel aux services d’un gestionnaire de biens immobiliers. Un peu comme le concierge, mais avec des rôles et responsabilités élargies, c’est lui qui lequel veille à l’administration des immeubles.
Le gestionnaire est responsable de gérer le fonctionnement courant de l’immeuble, notamment en ce qui concerne la sécurité, l’entretien et la gestion des problèmes éprouvés par les locataires. Il coordonne aussi la mise en place de la location et des baux, il gère le personnel affecté aux bâtiments, il effectue la comptabilité et la gestion de budget des ressources immobilières, il fait la promotion des locations, il rédige des rapports de gestion, il participe à la réalisation de projets immobiliers, etc.
Voici un exemple concret de quelqu’un qui a su se servir de cette technique tout en étant étudiant :
Dans mon livre Bâtir sa richesse, je raconte l’histoire de mon gendre Alexandre Durand, qui a réussi à tirer un bon revenu de l’immobilier, et ceci sans débourser un seul dollar. En 2012, Alexandre était âgé de 19 ans et vivait en appartement à Montréal, avec deux autres colocataires. Au même moment, deux de ses amis cherchaient un troisième colocataire pour louer le logement superposé au sien. Alexandre s’est alors proposé pour trouver ce troisième colocataire, puisque le propriétaire de l’immeuble lui faisait confiance. De fil en aiguille, il s’est trouvé non seulement à dénicher les locataires, mais aussi à gérer les factures d’électricité ainsi que la perception des loyers de l’immeuble.
Petit à petit, il a étendu ses activités, jusqu’à ce qu’il s’occupe de 7 immeubles à logement ! Aujourd’hui, il estime que chaque porte lui permet de réaliser un profit mensuel d’environ 80 $. Et ceci, sans investissement financier de sa part !
Dans mes formations, j’explique que le rendement locatif d’un immeuble à revenu doit se situer entre 50 $ et 75 $. Il s’agit donc pour Alexandre d’un excellent rendement, et ce sans être propriétaire !
4- Investir dans des fiducies de placement immobilier
Les « Real Estate Investment Trust » (REIT), ou en français, les « fiducies de placement immobilier » (FPI), détiennent plusieurs immeubles à revenus dont les parts sont négociées en bourse sous la forme d’actions. Gérées par des gestionnaires de portefeuille, ces fiducies se négocient à la bourse.
L’avantage du REIT est qu’il permet d’investir en immobilier pour une fraction du prix d’un immeuble. Pour quelqu’un qui ne gagne pas un gros revenu ou qui n’a pas accès à une mise de fonds, cela peut être intéressant. L’investissement minimal requis n’est que le coût d’une seule action. Ainsi, vous pouvez investir aussi peu que 1000 $, ou 500 $ voire 100 $ dans un titre de FPI.
De plus, ce genre de fond permet d’investir facilement partout dans le monde et d’ainsi profiter des avantages offerts par les différents marchés à une échelle internationale. Les REIT canadiens offrent des revenus passifs qui fluctuent entre 3 à 10 % de rendement annuel, selon le REIT, ce qui est intéressant compte tenu du peu d’effort requis pour acquérir de tels investissements.
Voici une liste des principaux REIT canadiens.
5- Créer un partenariat financier
Si vous êtes étudiant et que vous n’avez pas un sou, cela ne veut pas dire que vous n’avez rien de valeur qui puisse être mis à contribution dans un investissement immobilier. Vous avez votre cerveau !
Personnellement, même si j’ai plus d’argent que lorsque j’étais étudiant, je préfère investir 0 $ de ma poche dans mes investissements immobilier. Ma méthode est la suivante : je m’occupe de dénicher de bons deals et je trouve des partenaires financiers qui seraient prêts à embarquer avec moi. Tout le monde reçoit un bon rendement, tout le monde est content !
Comment parvenir à un tel résultat ? Élargissez votre réseau et créez-vous des contacts. Vous obtiendrez des contrats, et comme le dit l’expression, vous réussirez en affaires. Faites place au dialogue et aux compromis. Vous pouvez également faire appel au love money, autrement dit à l’argent de votre famille ou de vos amis.
Un bon moyen de se bâtir un réseau est de participer à des événements de réseautage. Par exemple, Immofacile organise des soirées mensuelles réunissant plusieurs investisseurs et professionnels du milieu de l’immobilier. Chaque mois, nous sommes présents à Montréal et à Québec. Il s’agit d’une belle occasion de rencontrer les membres manquant à votre équipe.
→ Pour ne rien manquer, je vous invite à vous inscrire à mon infolettre gratuite. J’y dévoile des actualités, des scoops ainsi que plusieurs anecdotes divertissantes sur ma vie d’immopreneur.
→ Je vous invite aussi à joindre le groupe Facebook Immopreneur. Chaque semaine, plusieurs milliers de membres sont actifs pour réseauter et échanger leurs connaissances ! Les coachs d’Immofacile y sont également présents pour vous conseiller dans vos projets ! De plus, c’est gratuit… Qu’attendez-vous ? Venez nous rejoindre !