Connaissez-vous le «crowdfunding», ou aussi appelé financement participatif ou sociofinancement? De plus en plus populaire depuis quelques années, celui-ci consiste à se servir d’internet pour récolter des fonds pour un projet. Mais est-ce possible de financer sa mise de fonds avec le «crowdfunding»? Petit tour d’horizon.
Qu’est-ce que le «crowdfunding»?
Lorsque vient le moment de trouver des fonds, les entrepreneurs se tournent généralement vers leurs amis, la famille, les partenaires d’affaires ou encore les banques. Mais avec l’avancée de la technologie, c’est plutôt vers internet et de purs étrangers que les gens se tournent.
Alors le principe est simple: vous présentez votre projet sur un site de «crowdfunding», tel que Kickstarter ou Indiegogo, et vous espérez que des âmes charitables vous donnent des fonds pour vous aider à réaliser votre projet. Ces gens sont souvent récompensés en échange de leur contribution financière.
Des sites dédiés à l’immobilier
En France, il existe deux sites internet dédiés aux gens qui désirent récolter des fonds pour des projets immobiliers: Anaxago et Lymo. Pour participer, les investisseurs doivent donner minimum 1000 euros, ce qui leur offre un rendement d’environ 8 à 12%.
Le but de ces sites est simple: permettre aux moins nantis de pouvoir investir en immobilier. Depuis son lancement, en 2013, Lymo a récolté 6 012 500 euros pour financer des projets immobiliers.
Il y a plusieurs sites de ce type qui existent aux États-Unis également. Par exemple, le site Fundrise a réussi à cumuler 3 milliards de dollars pour financer quelque 550 projets immobiliers.
Le cas du Canada
Depuis maintenant quelques mois, l’Autorité des Marchés Financiers a déclaré que le financement des projets immobiliers par l’entremise du sociofinancement est maintenant permis. Il existe deux types de financement participatif. Le premier se fait sous forme de dons ou de préventes et le deuxième sous forme de capital.
Pour le moment, l’AMF limite à 1500$ le montant maximum d’argent qu’un individu peut investir dans un projet. Il n’y a cependant pas de restrictions quant au nombre de projets auxquels quelqu’un peut participer. Au Québec, plusieurs compagnies telles que RealStarter offrent des plateformes afin que les investisseurs puissent financer leurs projets immobiliers.
Un risque pour les banques
Pour les autorités canadiennes et les banques, le problème avec le sociofinancement est que les investisseurs risqueraient de laisser tomber les placements offerts par ces dernières, tels que les certificats de dépôt garanti et les fonds mutuels. En ayant accès à des projets très lucratifs du bout des doigts, en quelques clics, les investisseurs ne contactent plus les banques et cela représente, pour elles, une perte de clientèle.
À quoi peut aussi servir le sociofinancement?
Il peut être lucratif et avantageux d’utiliser le «crowdfunding» pour les projets suivants:
- Production d’un livre ou d’un film
- Lancement d’un nouveau produit
- Traitement d’une maladie ou d’un animal malade
- Campagne de financement
Ghislain Larochelle